Skip to content
Revue Polaire
Revue Polaire
  • À propos
  • Auteurs
  • Liens
  • Éditions Polaire
  • Contact
  • Catégories
    • Voix (poèmes)
    • Voies (textes critiques)
    • Affinités électives (nos invités)
    • On the rocks (sur le vif, nos billets d’humeur)
    • Pères & Mères (nos modèles, nos héros, nos saints, nos valeurs)
    • À la Saint Charlemagne (nos coups de cœur)
    • Boutique (bibliographies & biographies, manifestations)
    • Brocante (archives & rires)
    • Éditoriaux
    • Imago mundi (expositions)
    • Le « Phanographe » (vidéos)
    • Le Pilori (nos exaspérations)
  • Rechercher
Revue Polaire
Revue Polaire

Collusions et collisions de commémorations

Jean-Louis Cloët Jean-Louis Cloët, 14 mai 20087 août 2023

Dans « La Société du spectacle » dans laquelle — plus que jamais — nous barbotons et pataugeons : quel lien entre1°) l’anniversaire du 10 mai 1968, date immortelle à laquelle un ensemble de potaches, dans une sorte de brouillon prophétique de la « Star Ac… » et du reality show à l’américaine, a joué à faire la Révolution à Paris, parce qu’il se sentait écouté par les radios et vu à la télévision…2°) l’anniversaire du 10 mai 1948, création de l’État d’Israël…3°) l’anniversaire des événements d’Alger du 13 et du 14 mai 1958, et, par conséquent, du retour de Général de Gaulle « aux affaires »…4°) la nouvelle intervention médiatique de M. Nicolas Sarkozy, sixième Président de la Vème République, passant son temps depuis un an à faire des commémorations de ses discours de promesses électorales, et venu à nouveau expliquer aux provinciaux bouchés combien il « croi[t] au Capitalisme »… combien il « croi[t] à l’économie de marché »… combien il croit encore qu’il sera « le Président de l’augmentation du pouvoir d’achat »… combien il croit qu’« il faut travailler plus pour gagner plus »… [Simple question : avec tous ces « je crois » et sous toutes ces croix des espérances des Français : où se trouve encore la croissance, et surtout dans la poche de qui ?…]5°) l’ouverture du soixante-et-unième festival de Cannes, avec bien sûr « Canal + » et « Le Grand Journal » — oh ! la la ! Immmense !… HÉNAURME, le JOURNAL — qui va couvrir l’événement (tout le monde voit la saillie ?… Elle est prophylactique à heure fixe : voyeurs à vos D.V.D.) ?…

Eh bien, figurez-vous, braves gens de France et d’ailleurs — travailleurs sans papier, planquez-vous !… travailleurs précaires et S.D.F. fermez-la, pour changer, car on est en train de vous compter dans les quotas de la baisse du chômage, soyez au moins sensible à l’honneur extrême qu’on vous fait, tas de branleurs — il y a deux intrus, deux erreurs : oui !… il y a deux commémorations qui ne sont pas du tout vendeuses et qu’on ne commémore pas ou presque, peu ou prou : la première : la création de l’État d’Israël — après tout Bush, notre modèle en matière de politique internationale et de politique économique-nique à nous ici en France, n’a rien su faire pour eux — et, la seconde : le retour aux affaires du vieux Général après une sorte de « Putsch démocratique », oui, surtout le retour du vieux Général…

Le retour de Cincinnatus est passé de mode : plus personne ne sait ce que c’est que l’Histoire ; on est décidément plongé dans la fiction et le virtuel comme seules « données objectives de la conscience » depuis 68, et la chose ne va pas en s’améliorant ; le dernier Cincinnatus est déjà empaillé au Musée de l’Homme depuis des lustres. Qui pourrait songer à l’idée de l’arrivée d’un homme providentiel, assez capable, assez cynique aussi au sens politique et machiavélique du terme, au meilleur sens du terme en somme, pour régler les problèmes du moment, et qui ne soit pas un dictateur, entendons-nous bien ? Mieux vaut ne pas en parler, non. Mieux vaut ne pas remuer le couteau dans les plaies qui ne se sont jamais refermées pour les Français d’Algérie et pour les Harkis, non plus, par ailleurs : on leur doit trop de choses… Plus personne ne croit à l’existence d’un homme providentiel. Pour qu’il ne se passe plus rien, il y a dû se passer quelque chose… Exit l’espérance du retour de la politique. Exit le retour d’un Chef d’État qui penserait son rôle en tant que Chef d’État d’abord, et, non en « gentil-organisateur » des intérêts des patrons français. On fait avec les vedettes du moment. On occupe l’antenne. On gave l’audimat qui mate et qui écoute « l’universel reportage » du rien et du néant. On occupe les gens. L’histrionisme en somme est la dernière valeur de l’Occident.

On the rocks (sur le vif, nos billets d’humeur)

Navigation de l’article

Previous post
Next post

Articles récents

  • La délicatesse : un podcast poétique
  • Jean-Yves Plamont, ou le Buster Keaton de la poésie
  • Une page de Regain de Jean Giono : La Première Fois
  • L’Évolution du personnage de roman français au XIXe siècle
  • Crèvecœur d’Emilio Sciarrino

Archives

  • juillet 2024
  • mai 2024
  • mars 2024
  • décembre 2023
  • octobre 2023
  • septembre 2023
  • août 2023
  • mai 2023
  • mars 2020
  • février 2020
  • mars 2010
  • janvier 2010
  • juillet 2009
  • juin 2009
  • mai 2009
  • avril 2009
  • février 2009
  • janvier 2009
  • décembre 2008
  • novembre 2008
  • octobre 2008
  • septembre 2008
  • août 2008
  • juillet 2008
  • juin 2008
  • mai 2008
  • avril 2008
  • mars 2008
  • février 2008
  • janvier 2008
  • décembre 2007
  • novembre 2007
  • octobre 2007
  • septembre 2007
  • août 2007
  • novembre 2006

Catégories

  • À la Saint Charlemagne (nos coups de cœur)
  • Affinités électives (nos invités)
  • Boutique (bibliographies & biographies, manifestations)
  • Brocante (archives & rires)
  • Éditoriaux
  • Imago mundi (expositions)
  • Le Pilori (nos exaspérations)
  • Non classé
  • On the rocks (sur le vif, nos billets d’humeur)
  • Pères & Mères (nos modèles, nos héros, nos saints, nos valeurs)
  • Voies (textes critiques)
  • Voix (poèmes)

©2025 Revue Polaire | WordPress Theme by SuperbThemes