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Pour et par

Jean-Louis Cloët Jean-Louis Cloët, 24 mars 20083 août 2023

Je t’aime pour l’enfance flouée qu’on a roulée dans la poussière…
Je t’aime pour l’amour blessé que l’on a recouvert de boue en riant de le voir se taire…

Je t’aime pour le cri poussé, d’avance voué au silence…

Je t’aime pour l’enfant jeté dans les poubelles de l’oubli…

Je t’aime pour les vies gâchées, les espoirs qui se sont perdus ; pour les jeunesses confisquées, condamnées à se voir flétrir ; pour les efforts volés, vendus ; pour l’extrême usure de l’homme à qui la Société jamais n’a accordé un bout de ciel ; pour les femmes trompées, vendues, vidées de leur rêve d’un jour respirer un peu d’air plus pur…

Je t’aime pour les heures comptées ; pour tous les horizons fermés d’où l’on ne voit jamais venir que l’Attente et la Mort qui rongent…

Je t’aime pour les femmes violées, toutes les filles mal aimées, toutes les femmes bafouées, humiliées et martyrisées, condamnées à souffrir sans dire ce que leur cœur pouvait donner d’immense pour sauver ce monde et l’auréoler de beauté…

MAIS,
je t’aime…

par tout ce qui fait que la vie renaît toujours de ses cendres quand elle est touchée par l’Amour ; par les voix qui sonnent enfin à leur juste timbre et s’épousent, les regards qui regardent bien, et les mains qui enfin se trouvent, les corps qui s’enlacent enfin ; par les mots d’amour qui s’embrassent sans jamais se lasser ; par tout ce qui donne un sens ébloui aux plus petits détails du monde, au plus modeste de nos gestes… : à cet effort que nous faisons d’être plus grands que nos vies par amour… par amour sans cesse… par amour de l’autre, toujours !

[24 / III / 08]

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