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On dirait le Sud

Gaïa Gaïa, 14 juin 20096 août 2023

C’est un quartier chic…et cher, les loyers ne sont pas donnés, mais il y a peu de locataires, des profs, des employés d’administration, des gens sûrs, pas de ceux qui vous dégradent les murs en moins de deux…

C’est une colline abrupte peuplée de villas, de chênes et d’oliviers et surmontée de grands immeubles clairs qui surveillent les bateaux.

Le bus ne grimpe pas jusque là-haut, à quoi bon, tout le monde a sa voiture, non ?
Chaque matin, une étrange procession de femmes brunes converge vers cet Olympe.
Elles se connaissent, échangent des signes et des rires, se renseignent l’une l’autre sur le nombre d’heures de ménage qu’elles ont pu décrocher chez cet avocat, ce docteur, ce pharmacien…Une véritable ANPE parallèle !!! Elles ont toutes une fille ou une belle-soeur qui est prête à les remplacer en cas de besoin.

Elles ont le verbe assorti à leurs vêtements, mixte et coloré, l’arabe mêlé au français. Elles soupirent quand elles parlent des enfants, leur principal souci…A cette heure, chacune a déjà accompli une grosse part de travail dans les HLM des quartiers Sud : le café du mari, les plus petits, ouste, à l’école ; L’aîné est sans travail, pas moyen de le réveiller, il est rentré tard, où a-t-il encore été traîner ?

Leur fierté, c’est de contribuer au mieux-vivre de leur famille, pourvu que, INCH’ALLAH, elles gardent la santé.

Elles sont joviales, précieuses et dévouées, les « Madames » aussi s’échangent leur adresse : « La mienne est une perle, elle fait le couscous comme personne et puis, elle va m’apprendre la pâtisserie orientale ».

Mais la pente est raide, elles font peu à peu l’économie de leurs rires et d’un pas qui devient à chaque pas plus lent, tous les matins, par tous les temps, les femmes du Maghreb montent la côte…

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