Être mort
Il faudrait pour être mort,
mort à soi-même,
ouvert au monde…
il faudrait un effort encore.
La mort ne s’improvise pas.
Il faut du vrai talent pour « être »… :
pour n’être plus,
pour n’être pas en étant là,
pour admettre que, quoi qu’on fasse,
on n’« est » vraiment qu’en étant ce vide accueillant qui écoute,
fait place à l’autre,
et se désencombre de soi.
Il faudrait pour être vivant,
mort à soi-même,
ouvert aux autres…
il faudrait un effort encore.
L’amour ne s’improvise pas.
Le premier pas vers soi,
le premier pas vers l’autre…
est ce pas vers l’effacement.
[12-15 / VII / 09]