Inutile… Jean-Louis Cloët, 31 août 20083 août 2023 Inutile de demander au Silence de rendre gorge encore : le Silence n’a plus rien à dire désormais, je pense, que par son souffle à elle, et en écho, en écho à son silence… Elle est devenue pour moi la délicate chambre d’écho de l’ici et de l’au-delà, du monde, la délicate forge des souffles frondeurs qui éveillent encore les quatre vents qui savent faire un horizon toujours ouvert : ceux de l’Esprit, de la Mémoire, de l’Espoir et de l’Avenir. — Inutile de me demander encore si je sais où je vais, si je cherche ma route et un corps pour marcher, me trouver où que je me trouve… Ce qui est, je le cherche à présent avec elle, à corps aimant, à corps perdu… et ce corps nouveau qu’il nous faut pour être, pour naître, nous le pétrissons par nos mots comme un levain qui gonfle pour accoucher les « corps glorieux » qui célèbrent dans l’avenir déjà nos noces éternelles avec la vie. [31 / VIII / 08] Voix (poèmes)