« Brise marine » revue & corrigée Jean-Louis Cloët, 3 avril 20088 août 2023 Une réécriture du désolant poème « Brise marine » du très névrotique Stéphane Mallarmé, héritier direct des névroses baudelairiennes, et, fossoyeur de la poésie lyrique française avec sa tentative avortée et schizophrénique d’« Hérodiade » (1893-1898), puis d’« Un coup de dé jamais n’abolira le hasard » (1897). Envolons-nous vers d’autres sphères !… L’ÉPREUVELa chair est ivre, et « Grâce »,et jamais, non, nul livrene pourra dire comme l’amourcet envol de tout l’êtreque connaissent les vrais amantslorsqu’ils se rencontrent vraiment. Le bonheur est l’ultime épreuvecar l’être est nu dans le plaisiret le bonheur est un miroir. Avec le malheur on transige,on triche, et, bien souvent, on pose,on prend la pose : on se regarde souffrir,on se fait pleurer. On se plaint. Le bonheur n’est pas un théâtre.Il est la vie qui se construit :plus de fuite « là-bas » où « les oiseaux sont ivres » ;il s’agit d’être oiseau soi-mêmeet de monter toujours plus haut. L’amour — oh ! cet envol de l’être !… —il faut le méditer longtemps,le payer souvent par avance,pour qu’il ne soit le vol d’Icare. [19 / III / 08] Voix (poèmes)