Petit Bréviaire de Direction à l’usage des médiocres, II, III, IV […] Jean-Louis Cloët, 27 novembre 20077 août 2023 À l’époque où on reparle de la parité hommes-femmes dans le traitement des carrières, et, où les mouvements sociaux de toutes sortes agitent le bocal… il paraît bon de divulguer trois nouveaux chapitres de ce livre maudit, refusé par toutes les bienpensances politiquement correctes et ayant pignon sur rue. Comme disait le Père Hugo « Bon appétit, Messieurs[-Dames] ! » ÉCONOMIE : Le Pouvoir sera obscène ou ne sera pas !… * Le Pouvoir sera vulgaire ou ne sera pas !… * La faim justifie nos moyens. * Comme chacun sait : Adam Smith fut le premier homme du Paradis Capitaliste ; et, sa femme, Ève Smith — une vraie salope !… — la première à écouter les chants du serpent monétaire. C’est elle qui le fit croquer enfin — la garce ! — dans la pomme de discorde. * Seul le Chef travaille. Seul le Chef pense… : seul le Chef a droit au repos. Le subordonné se repose sur le Chef de son travail, de sa pensée… ; et, donc, son repos est compté. * Recette de la tranquillité du Chef : premièrement : accorder le minimum d’argent. Deuxièmement : occuper le maximum de temps. Troisièmement : occuper même — et, surtout ! — les loisirs du subalterne en pourrissant le pain qu’il mâche par le bon génie de l’humiliation, de l’humiliation de la mauvaise foi, de l’humiliation consommée par lui. Rares sont ceux, occupés de la sorte, qui songent à se rebeller. Quand on est parvenu à leur faire ainsi exécrer presque leur image : ils ne songent qu’à l’oublier. * Pour chaque subordonné faire de tout présent un passé sans avenir, un « passé composé » selon ses besoins, à soi — à soi, Chef, s’entend ! —, à sa guise. * User tous ses subordonnés, qui travaillent, eux ! Leur répéter à l’envie, qu’ils ne font que « musarder ». * Dévaloriser les gens n’a jamais été une façon sûre de se valoriser soi-même ; mais revendiquer ce principe, quand même : par dandysme. Pratiquer la chose en public ; et, exclusivement sur des proies, qui, entre toutes, ne le méritent pas : histoire de les mettre au pas, comme les oies blanches… * Traverser tous les régimes en laissant les subalternes au leur, et, en pensant que les politiques ne sont jamais que des bananes. Bref, quand on a eu leur peau : éviter de marcher dedans. * Ne jamais se revendiquer de Napoléon mais de Talleyrand ; Napoléon n’était qu’un amateur, naïf. * Promettre au fossé, à la fosse, secrètement, tous ceux qui prétendraient crier : « Vive Cincinatus ! À bas César ! » * Se souvenir toujours de cette phrase de Talleyrand, Talleyrand dont ce nain de Napoléon disait : « Vous êtes de la merde dans un bas de soie » — Talleyrand notre maître à tous, cela s’entend ! — : « La parole nous a été donnée pour déguiser notre pensée ». * Être Brutus et se proclamer César. Être Talleyrand et se prendre pour Napoléon. N’être qu’un clown, mais être « auguste ». * Il importe bien peu comme on dit en « Art » de savoir : « si l’on restera ?… » ; tant qu’on est l’organisateur du départ de tant d’autres, de tant et plus, et davantage !… ; et, qu’on sait, qu’on le restera. * En matière d’économie, de pouvoir : penser, c’est peser. Ne reste qu’à emballer, ensuite !… * La vraie franchise, la seule, est celle qui vous permet de passer libre de droits. * N’admettre pour franchise que celle des canailles. * Tout s’achète… : à commencer par ce qui, soi-disant, ne s’achète pas. Les réfractaires : les réfracter ; et, passer !… * Si « la pantomime », selon cet anarcho-encyclopédiste paillard et immoraliste — sûrement damné, car régicide ! — nommé Diderot… si « la pantomime […] est le grand branle de la terre » : la pantalonnade… la pantalonnade… est la grande branlette des esprits policés, policiers !… * Affecter affecte et infecte… Infectons donc, sans repos ni sans trêve ! Affectons donc et infectons, dès lors, sans affectation. * « Labourage et pâturage… » Ah ! cela fait longtemps que la France a perdu ses splendeurs mammaires ! Bourrage et raturage les ont remplacées, depuis que les seins lui sont tombés… * Boursicotage et magouillage sont les deux mamelles de la Finance. Entre les deux, mon « coeur » balance. * Matérialisme, utilitarisme égoïste, despotisme politique… sont les trois mamelles du Léviathan économique ; notre animal de compagnie. * L’expression « faire du pied » dans les affaires, les relations, gagnerait beaucoup à être mise à plat. Soyons clair : « faire du pied » à quelqu’un ne peut correspondre pour lui qu’à quelque mise à plat, qui, radicalement, règle son cas. * « L’Histoire ne repasse pas les plats » disaient les marxistes. Oui ! Nous répondrons : « c’est l’Économie qui veut cela ! » * La politique de l’autruche consistera surtout à avoir son estomac.* L’Amérique… : l’amer Hic ! Ah !… (S’arranger pour que ce soient les autres qui le payent d’une « gueule de bois ».) * Ne pas donner de travail aux noirs… aux juifs… ritals… pollacks… yougos… chintoks… bougnouls de toute espèce en bref, mais donner du travail « au noir ». * Que l’économie soit toujours l’occasion de montrer les « cocos » : nommés, désignés, comme coupables !… * Si cet imbécile d’économiste anglais — victorien et bolchevik ! — John Atkinson Hobson dit vrai : à savoir que ni les riches, ni les pauvres, ne peuvent assez consommer, les uns parce qu’ils ne gagnent pas assez et les autres parce qu’ils gagnent trop… : nous avons donc inventé le principe d’égalité absolu !… * Avec les Britishs et leur flegme, inutile d’outrer les effets : pas de jeu de manches ; oui, il faut les traiter outre-Manche. * Si, selon le bolchevik Engels, « l’échange de produit est la base de tout ordre social », l’échange de beignes aussi. * « La preuve du pudding, c’est qu’on le mange » disait ce trou du cul bolchevik rouge et con-gestionnaire d’Engels. Ce qu’il oublie de préciser : c’est que la preuve, ensuite, pour les cons, qu’il n’a jamais existé : c’est qu’on ne l’a pas partagé. S’ils continuent à prétendre qu’il a existé : le chier sur eux. * Pour payer argent content, le meilleur moyen : c’est encore de ne pas payer. * La démagogie : c’est parvenir à faire croire qu’on va mettre pour chacun « du beurre dans les épinards », alors qu’il n’y a pas plus d’épinards que de beurre ; c’est convaincre chacun non seulement de les avoir vus, mais, mieux : de les avoir mangés, digérés et déjà chiés. Ainsi donc, c’est les amener peu à peu à les concevoir dans les formes ; c’est les mettre en demeure, enfin, à la fin, de payer la note. * Bien se souvenir qu’emprunter, c’est apposer son empreinte, sachant qu’il y a … — Non ! qu’il est ! — une façon radicale de la poser, qui est de ne rendre jamais ce qu’on vous prête. * Dans les affaires : un poil fait ombre ; et, surtout, sur la tête d’un chauve !… * En matière de relations d’affaire : avoir l’atome très crochu. * La matérialisme est-il, oui ou non, dialectique Monsieur Hegel ? Réfléchissons, voyons. 1°) Thèse : on embauche et on fait turbiner à fond. 2°) Antithèse : on vire une fois le produit fini pour cause de compression. 3°) Synthèse : on empoche les bénéfices, puis l’on va s’installer ailleurs. C.Q.F.D. Monsieur Hegel !… (Ah ! Quel Génie !…) BOURGEOISIE : Le Pouvoir sera obscène ou ne sera pas !… * Le Pouvoir sera vulgaire ou ne sera pas !… * La faim justifie nos moyens. * Les gens de bien sont ceux, qui, possédant les biens, ont le droit de gérer la personne des autres. * Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, les petits bourgeois font les grands bourgeois : ils apportent leur caution. Les petites vanités confortent les grandes, se plaisant à s’y reconnaître. * Petite bourgeoisie : « Tsoin-tsoin-tagada ! » Moyenne bourgeoisie : « Ploum-ploum-tralala ! » Grande bourgeoisie : « Prout-prout-tralala ! » Haute, Jet-Set, et, au-delà… : alors, là… franchement… on se fait chier ! * La politique est dans la bourgeoisie de province, passé un certain âge, ce qui permet d’échapper aux ardeurs persistantes et inopportunes des épouses ménopausées ; ou, de cacher son impuissance par une activité de prestige. * Bien se souvenir que le conjoint n’est souvent que le con-ci-joint. * Bien se souvenir qu’être bourgeois, c’est avoir des principes à défaut d’avoir des idées et prendre ses préjugés pour des opinions. * L’ignorance est, avec la bêtise heureuse et l’inculture satisfaite, l’ornement le plus ostensible et le plus dévastateur de ce qui constitue tout « le charme [si] discret de la bourgeoisie ». — Après l’égoïsme, bien sûr… * Par définition stricte (stricto-senso ), un « bien-pensant » : c’est quelqu’un qui est bien dans la non-pensée ; il s’y conforte ! * Favoriser les bien-pensants. L’avantage avec les bien-pensants : c’est qu’ils ne pensent jamais. Ils sont au-dessus de « ça », bien évidemment : Aussi, est-il très facile d’être au-dessus d’eux, en marchant dans leurs combines. Ils se contentent de peu, du reste : il leur suffit de deux Pater et de trois Ave… pour s’autoriser le droit d’essuyer, bourgeoisement, la poussière de leurs souliers sur la gueule de tous les autres. Deux Pater, et, trois Ave… : et, l’on peut les suspendre à la patère ensuite !… * Les réputations sont ce que l’on prête le plus volontiers : cela ne coûte pas cher. On vient rarement, au reste, les réclamer ensuite. * Pousser au crime le pauvre, celui qu’on humilie, qu’on entretient dans la misère : c’est cela, la Bourgeoisie. Ne plus même se rendre compte que l’on pratique ainsi : cela c’est être « de la Haute ». * Quand on est « de la merde dans un bas de soie… », se dire que ce qu’on voit : eh bien ! c’est la soie ! non la merde !… Cela va de soi !…* Avoir en tous lieux, en tout temps, des sentiments distingués… Distingués, mais par qui ?… Par soi ! * Il n’y a de vertu que bourgeoise. L’autre est tout juste bonne pour mendier dans les rues. De celle-là se méfier, car c’est elle qui fait les Christs. * On mesure toute la suffisance bourgeoise à la hauteur de l’insuffisance de considération qu’elle manifeste, ostensible, aux seuls gens qui la mériteraient, si, d’aventure ils en voulaient et y prêtaient attention … Ce qui est — hélas pour elle ! — rarement, rarement le cas. * Entre « éducation » et « édulcoration » : il n’y a qu’un « L », un « O » et un « R » de trop… Et alors ? * Entre « savoir » et « s’avoir » : il n’y a que la différence d’une apostrophe qu’il s’agira d’envoyer à ceux-là qui prétendraient distinguer quelque différence entre l’auxiliaire et son possessif, et le verbe, qui n’est qu’un auxiliaire, si l’on possède les premiers. SECRÉTAIRES : Le Pouvoir sera obscène ou ne sera pas !… * Le Pouvoir sera vulgaire ou ne sera pas !… * La faim justifie nos moyens. * Ne pas être sexiste : accorder quand même des emplois de seconde et de troisième mains aux femmes, attendu qu’on les paye moins. (Avec la troisième main, on les tient sans en avoir l’air. Avec la troisième main : se permettre, au besoin, des privautés.) * Une femme vaut moins qu’un homme. Une femme employée est un demi-con ; la moitié d’un gland. * Interdire l’accès des machines à café aux femmes : quand elles ont leurs règles — c’est recta : c’est prouvé — : elles font tourner le lait ; quand elles ne les ont pas, elles « font tourner les têtes » : c’est mauvais pour la production. * Secrétaires : quand « Le Rat » n’est pas là, les houris dansent !… * Secrétaires : quand le chat n’est pas là : Chabada-bada !… Attendez que le chat revienne, attendez ! Chat va barder !!!… * Secrétaires : pour une bonne secrétaire — j’entends une avec qui vraiment travailler — inutile d’« avoir les oranges sur la cheminée » : les planches à pain font les meilleures planches à billets. * Secrétaires : pour celles qui « ont les oranges sur la cheminée », pas de demi-mesure : 1°) Accepter de se « faire presser le citron » comme les autres, ou bien … : 2°) de se laisser presser le reste, et — d’au besoin … — tailler un zeste. * Secrétaires : en prévoir une moche comme alibi. La prévoir efficace, travailleuse et bien conne en somme, pour qu’elle se tape le boulot des autres que l’on se tape en leur fournissant — involontairement — des loisirs. (On ne peut quand même pas se les taper en leur dictant de la sténo.) * Secrétaires : comme dans les familles, il faut laisser les mamies faire : il faut laisser les Lucies faire, dans les bureaux !… * Secrétaires : avec « les vaches », faire litière : à la fin, elles se coucheront. * Secrétaires : avec les grenouilles, jouer au boeuf : ça les gonfle !… * Secrétaires : s’il s’avère que c’est « un chameau », pour son salut et le nôtre : ne pas hésiter à la faire passer, d’abord, par le trou d’une aiguille. * Phallocratie et bureaucratie sont les deux mamelles transgéniques de la « Société Libérale Avancée »,… entre lesquelles seules les virilités réactionnaires et durables se font projectives. * Secrétaires : qu’une chute de reins soit définitivement la dernière chose qui « nous laisse sur le cul », autrement que passagèrement. * Secrétaires : toutes celles qui ramènent leur pétard… : les allumer ! * En matière de « Droit de cuissage » et de chantage subséquent : partir du principe que chaque femme possédée — au sens propre comme au sens strict — est « un pétard mouillé ». * Secrétaires : « À toute heure, chien pisse et femme pleure », dit le proverbe. Donc, donc… : « Si tu es en colère, va pisser dans le poulailler ». * Secrétaire : emmerdeuse : hystérique mal réglée. Un coup de clef de 33 d’Éros remettra la machine en place. * Secrétaires (abusives) : décrisper les situations d’un coup de braguette magique. * Secrétaire : une secrétaire-maîtresse n’a pas droit aux arrière-pensées, mais tout au plus à l’arrière-train ; et, avec le train qu’on lui prête. 1°) La mettre au régime, sec. 2°) Lui faire faire des exercices d’assouplissement, d’adresse dorsale, et, de reptation, pour la faire fondre comme suif à la poêle. 3°) Tartiner. * Secrétaires : après la revue de presse, la revue de fesses ! * Secrétaires : une secrétaire n’a le droit d’écarquiller les yeux sur rien, tout au plus d’écarquiller ses fesses, mais à la demande. * Ramener les chagrins d’amour du personnel à des défaillances de capote ; et, les grossesses : à des stérilets mal fichés. * À propos de la grossesse des employées… : faire le tour de la question ! * Secrétaires : bien faire saisir et savoir que le comble pour une poupée, c’est de se laisser mettre un polichinelle dans le tiroir. * Chrétiennement (donc, bourgeoisement ou l’inverse ?…) prôner la famille… certes… certes ! (celle des cent familles, s’entend) mais dénoncer les grossesses abusives des pauvres (des sans famille), des employées, comme autant de façon de resquiller. * Aux gonzesses, toujours susceptibles de nous emmerder, de remettre en cause la productivité avec des congés de maternité plus longs que des congés pour « Z’OBsèques », aux gonzesses donc à qui, hélas, on ne peut faire signer à l’embauche une clause de ligature des trompes … : « bourrer le mou », les gonfler, les gonfler tout le temps, les harceler de gonflements… les aérophagier au point qu’elles oublient, qu’elles en oublient d’être enceintes. * Secrétaires : celles qui prennent leurs ovaires pour une lanterne les ramener à la réalité, impérieusement, par le stress et pas la cystite. * La secrétaire-maîtresse : ne pas hésiter, au besoin, à l’afficher pour la ficher ; la femme voilée, par définition, on la roule moins bien et elle est prédisposée à déjanter. * Secrétaire (Bilan provisoire) : personne que l’on met au secret, au besoin ; et que l’on fait taire. * Secrétaires : mettre au secret, et, faire taire ; au besoin. Tamponner à la raie du train : le train siffle, la caravane passe… * Secrétaire : domaine public du droit privé ; cependant, il en résulte que celui qui a usé de la pépée périra par la pépée. Quand elle se prête à tous les jeux : ne se prête pas ![Pour celles et “ceusses” qui n’auraient pas lu le premier chapitre du dit ouvrage, et sa présentation, voici le lien : http://utopiktulkas.free.fr/polaire/spip.php?article56] On the rocks (sur le vif, nos billets d’humeur)