Oncle Max Jean-Louis Cloët, 5 mars 20082 août 2023 Le 5 mars 1944, dans le camp de concentration français de transit de Drancy — antichambre d’Auschwitz — par lequel est passée une bonne partie des 75.000 Juifs de France assassinés, mourait le poète Max Jacob. 5 mars 1944.Tu souries Max :la « J’ai ta peau » l’a dans le cul !« Max le Juif » s’est fait la belleet lui a faussé compagnieà Drancy, à Drancy-sur-Seine… À Drancy-sur-peine,désormais un Ange,en peignoir jaune canariavec des ailes d’organdi et de flanelle,veille sur les petits Jésus juifset les petites Maries-Madeleinesqui n’auront pas temps de grandir… Il leur raconte dans la nuitles histoires de Frère Matorel :ce Cafougnette un peu « youpin »qui fait des pieds de nez au Diableet qui pète au nez des crétinssurtout s’ils sont en vert-de-gris !… Et, en s’endormant, les petits… rient, rient, rient, rient…les petits dorment, dorment enfin,n’entendent plus les cris des maladesou des mourants,oublient le bruit des autocars,les bruits que font les coups de crossessur les nuques ou les dos juifs…parce que l’Oncle Max— tel Jacob devenu son Angene faisant plus qu’un avec luipour mieux s’envoler jusqu’au Ciel —sur leur tête agite ses aileset fait tomber des pluies d’étoiles ! [5 / III / 08] Pères & Mères (nos modèles, nos héros, nos saints, nos valeurs)