Tempête de poussière sur l’Iran Jean-Louis Cloët, 19 juin 200914 août 2023 À Khvoy, Namin, Tabriz, Orumiyeh… À Ardabil… à Mianeh… à Maragheh…À Mahabad, Bandar-e Anzali et Zanjan…À Sanandaj, à Lahijan :…de la poussière… À Rasht, Qazvin, à Hamadan…À Bakhtaran…À Amol, Karaj et Tajrish…À Malayer et Borujerd… comme à Khorramabad aussi :de la poussière… de la poussière… À Babol, Sari, Qa’emshahr…À Tehran, Qom, à Arak…À Dezful, Shushtar et Ahvaz…À Gorgan, Semnan et Kashan…À Najafabad et à Masjed Soleyman…À Khorramashar et Gonbad Quabus…À Emamshar, Homayunshar…À Esfahan :de la poussière… À Behdehan :de la poussière… À Abadan, à Aschabad, Bojnurd…À Yazd et à Marv DashtÀ Shiraz, Kazerun et Busher… Quchan, Sabzevar et JahronÀ Mashhad et à NeyshaburÀ Kerman et Bandar ’AbbasÀ Birjand comme à Zahedan… du Nord au Sud… : de la poussière… de la poussière… de la poussière…La poussière encore et toujours…La poussière en corps et encore… — De l’Ouest vers l’Est,toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus dense,un vent de poussière balaye l’Iran… Un Vent de poussière puissant, au parfum de sang et de pluie, l’érode ou le nettoie, le met à nu jusqu’à l’os ou le dégangue de sa gangue…Et l’on voit peu à peu reparaître la Perse sous l’Iran qui se dissout, sous l’Iran qui se reforme : un grand corps vivant et tout palpitant de jeunesse, si beau qu’il n’hésite pas à marcher en se montrant nu… [19 / VI / 09] Voix (poèmes)