Tout ce qu’il faut savoir pour vivre Jean-Louis Cloët, 1 avril 20083 août 2023 Apprendre à se taire d’abord.Se désencombrer de soi-même,installer en soi l’espace du deuil :le deuil d’autrui, d’un être cher,le deuil de soi qui en découle… Préférer pour un temps, sans tricher,le dedans au dehors, vraiment,et, descendre… oh ! descendre encore !…Atteindre au plus profond de soile fond de sa mine intérieure ;oublier, oublier la peur :peur de sa nuit, de « L’Inconnu ». Pousser, ouvrir tout grandà deux battantsles portes de l’Éternitéqui sont en chacun d’entre nous :laisser passer « Le Souffle » alors,et le laisser tout emporter. Être, dès lors, cette porte qui béesur « L’Ailleurs » et sur « L’Invisible »,être le lieu, le lien entre les vivants et les morts,accepter d’être leur passage :n’être plus que la « bouche d’ombre »qui baille et bée sur « L’Absolu »,par où passeront les oracles ;bien apprendre à les écouter…Avoir l’humilité toujoursde les entendresans le plus souvent les comprendreet l’admettre parce qu’on y croit. Transmettre. Être veilleur et serviteur.Croire, plutôt que pavoiser !Servir. Choisir d’être le lieudu passage du « Grand Autre »et de « La Grâce » du « Tout Autre »,le lieu de « La Visitation » :obéir à tout ce que sa « Voix » dictera… Être la bouche ensuite, enfin, qui,par le bouche à boucheparfois se faisant d’esprit à esprit,insufflera à d’autresce « Souffle » qui ouvrira aussià deux battants la porte en eux,la porte qui semblait scellée,fermée à jamais, oubliée… Et, enfin, « Vivre » !… par le renoncement à l’ego— et la plénitude qui presque aussitôt en découle —en ce monde « Transfiguré »,dans la Toute Puissance de« Dieu ». [1 / IV / 08] Voix (poèmes)