Un peu d’Histoire : bibliographies & manifestations. Jean-Louis Cloët, 4 septembre 20078 août 2023 Pour ceux qui préfèrent peut-être le papier à la virtualité du net, ou qui souhaitent compléter l’apport de l’un avec l’autre. QU’EST-CE QUE LE LAZURISME ? De 1975 à 1979, à Marcq-en-Baroeul, une bande de jeunes poètes et de jeunes plasticiens, qui, par jeu et par idéal, se baptisèrent les LAZURISTES — pour reprendre les choses là où Mallarmé les avait laissées juste avant la première implosion de la machine lyrique avec son fameux « Un coup de dé jamais n’abolira le hasard » (1897), — se réunirent, très régulièrement, dans un grenier pour se lire les textes qu’ils écrivaient dans un même esprit de révolte et de volonté de retour aux mythes, de retour aux récits renvoyés au placard de l’Histoire par les postmodernes, héritiers directs des structuralistes. Il s’agissait pour eux de contrer la fatwa de Theodor Adorno « Écrire un poème après Auschwitz est un acte de barbarie », de la contredire par leurs productions, en pratiquant ce que René Guy Cadou avait entrevu dès les années quarante : la nécessité d’un retour au romantisme, sous la forme d’un « Surromantisme ». Onze ans plus tard, à l’instigation du fondateur et théoricien du groupe : Jean-Louis Cloët, ils se retrouvèrent en 1991 avec leurs amis plasticiens pour exposer dans la région du Nord à l’invitation de M. Jean-Pierre Duthoit et de M. André Marescaux dans la Salle d’honneur de la Mairie de Marquette-lez-Lille, dans la banlieue de Lille : ce fut la Première Exposition Lazuriste ; puis en 1992, ce fut au Salon d’Automne du Grand Palais à Paris qu’eut lieu la Deuxième Exposition Lazuriste ; enfin, à l’instigation de M. Érik Pigani, en 1993, ce fut à la Fondation Cziffra de la Chapelle Royale Saint-Frambourg de Senlis qu’eut lieu la Troisième Exposition Lazuriste. L’Œuvre des LAZURISTES, qui compte de nombreux volumes, est en grande partie encore pour l’heure inédite. Elle a par contre fait l’objet de nombreuses expositions dans certains pays d’Europe, aux États-Unis, et même en Chine, que nous aurons l’occasion de vous détailler bientôt. LA REVUE POLAIRE Raphaël Motte, fondateur et animateur des éditions GabriAndre, a courageusement choisi de suivre le groupe et de publier les Cahiers Lazuristes, POLAIRE, Revue d’Art et d’amour. Certains de ces numéros sont encore disponibles aux éditions GabriAndre, 30960, Saint-Jean-de-Valériscle, O4.66.25.72.90 et FAX : 04.66.25.72.95. http://www.editions-gabriandre.com/ Le Numéro 1 de Polaire, Visages de l’Absent, René Guy & Hélène Cadou, est un numéro hors-série, publié avec le concours de la Ville de Lille ; il a servi de catalogue à l’exposition d’hommage organisée par les Lazuristes à la Bibliothèque Municipale de Lille et rendu à « Renélène », à l’occasion du quarante cinquième anniversaire de leur apparente et involontaire séparation, et de la disparition du poète. Il contient un reportage photographique signé Éric Legrand montrant Hélène Cadou remettant ses pas dans les pas qui furent les siens le 17 juin 1943 lors de sa première rencontre avec René Guy, puis méditant dans les lieux qui furent ceux de leur vie ensuite à Louisfert-en-poésie. Le numéro 2 de Polaire, Le Lazurisme, (février 1998) présente les membres du groupe, leurs présupposés théoriques, leurs œuvres. Il contient un dossier iconographique en couleurs reproduisant des œuvres Lazuristes. Les numéros 3 & 4 de Polaire, Corps de l’Art, corps UN possible, publiés en mars 2000, abordent un thème fondamental pour les Lazuristes, celui de l’incarnation, et tentent de l’éclairer. Ce sont pour nous deux numéros fondamentaux.En 2002, en accord total avec Raphaël Motte, sans aucune dissension sur aucun point, nous décidons d’interrompre la publication de Polaire, Cahiers Lazuristes, revue d’Art et d’amour, pour des raisons de rentabilité. Je propose à Raphaël de prendre la direction du numéro 5. Pour rendre hommage à l’entreprise, il décide de prendre pour thème de ce numéro 5 : L’écrit en gage, engagement. Nous dédions le numéro à Geneviève de Gaulle, un de nos modèles et une de nos vénérations, qui vient alors de quitter ce monde qui avait pourtant encore tant besoin d’elle ; nous nous rappelons qu’elle est née à Saint-Jean-de-Valériscle. C’est ce qu’on appelle une synchronie. (à suivre…) Boutique (bibliographies & biographies, manifestations)